De l’EPI conçu pour les Canadiens, par des Canadiens
Une entrevue avec Laurie-Ann Willett, bachelière en commerce (cohorte 2004) et lauréate du prix Frank H. Sobey (2002), pour en apprendre davantage sur sa grande contribution à la lutte contre la COVID-19 au Canada.
Laurie-Ann Willett est conseillère juridique principale chez Joseph Ribkoff inc., l’une des entreprises canadiennes de dessin, fabrication et vente en gros de vêtements pour femmes les mieux établies et les plus reconnues à l’international. Comme de nombreuses entreprises, Joseph Ribkoff a réorienté ses activités pendant la pandémie de COVID-19 afin de répondre aux besoins des travailleurs de première ligne.
« Lorsque la pandémie s’est déclarée, j’ai vu que différentes entreprises déployaient des efforts pour répondre aux nouveaux défis. J’ai demandé à l’équipe de direction ce que nous pourrions faire en fonction de notre spécialité, soit la fabrication de vêtements. Nous avons ainsi appris que les gouvernements fédéral et provinciaux étaient à la recherche d’EPI [équipement de protection individuelle] fabriqué pour les Canadiens, par des Canadiens », explique Laurie-Ann.
Toute l’équipe s’est immédiatement mise à la tâche pour apprendre à fabriquer des blouses médicales. « Nous avons fait une proposition, et le gouvernement fédéral l’a acceptée. » Après de nombreux appels téléphoniques jusqu’à tard le soir, Laurie-Ann est pratiquement devenue une experte des blouses de protection. « Nous devons nous assurer que la qualité est à la hauteur des attentes, que le fournisseur de tissus respecte les échéances et que nous avons le personnel nécessaire pour fabriquer les blouses, car elles doivent être fabriquées au Canada. »
L’équipe de projet compte environ une douzaine de personnes dirigées par le vice-président de l’exploitation. « De mon côté, je m’assure qu’il n’y a pas de problèmes juridiques, contractuels ou réglementaires, explique Laurie-Ann. Les blouses sont considérées comme des instruments médicaux, et nous avons donc besoin de l’autorisation de Santé Canada pour les fabriquer. De plus, il y a beaucoup de documents et de politiques à prendre en considération. Je suis responsable de veiller à leur respect, en plus de faire mes tâches régulières! »
Laurie-Ann est très fière de ce qu’elle et ses collègues ont réussi à faire. « Joseph Ribkoff est une marque canadienne qui existe depuis plus de 60 ans. Nous avons dû changer de cap rapidement. Nous devons quand même continuer à produire et à vendre des vêtements, alors c’est presque comme gérer deux entreprises. »
Laurie-Ann habite maintenant à Montréal, bien loin de la petite ville de Cascapédia (Québec) où elle a grandi. Ancienne étudiante de l’Université Saint Mary’s et membre du tableau d’honneur, Laurie-Anne a obtenu son baccalauréat en commerce et deux certificats en gestion RH et en langue française en 2004. Elle a ensuite étudié à McGill, où elle a reçu son diplôme en common law et en droit civil avec distinction en 2009. Elle s’est jointe à Joseph Ribkoff en juillet 2019.
Voici un message de sa part à l’intention des futurs étudiants : « Saint Mary’s est un endroit merveilleux. Lorsque les étudiants sont ouverts et réceptifs, et qu’ils sont prêts à recevoir des commentaires, les professeurs sont heureux de les aider. C’est pour cette raison que j’ai très bien réussi à Saint Mary’s. J’ai besoin de renforcement positif. Cette université a fourni l’écosystème parfait pour que je m’épanouisse. »
Elle poursuit : « La bourse Frank H. Sobey a été une belle récompense pour mes durs efforts. C’était un symbole que la Nouvelle-Écosse et mon université m’avaient réellement acceptée. Je vous remercie non seulement de m’avoir aidé financièrement, mais aussi de m’avoir donné l’impression d’être à ma place. »